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Zones basses littorales - Méthodologie
Impact de l'élévation du niveau de la mer sur les zones basses à marée haute
Ce démonstrateur s’appuie sur une analyse pré-calculée de la topographie pour identifier, à très haute résolution, les zones qui pourraient être soumises à la submersion marine sous l’effet de l’élévation du niveau de la mer. Ce démonstrateur a pour objectif l'évaluation rapide des impacts du changement climatique pour la submersion marine, en amont d'études plus précises prenant en compte le transport sédimentaire et l'adaptation. Il est développé dans le cadre des projets ERA4CS, ECLISEA et INSeaPTION, visant à développer les services climatiques pour l'adaptation côtière.
Principe de l'analyseLe démonstrateur permet de visualiser l’identification pré-calculée des zones exposées à la submersion marine pour un niveau marin donné. Niveau marin considéré : Par rapport à la plus haute mer astronomique (PHMA) : Les calculs ont été réalisés en considérant par défaut la plus haute mer astronomique (PHMA, pleine mer de coefficient de marée 120), elle-même déterminée par une interpolation entre les ports où les caractéristiques de la marée sont connues (Références Altimétriques Maritimes du SHOM, édition 2016). A ce niveau de marée peut alors être ajouté par l’utilisateur une élévation du niveau de la mer sous l’effet du changement climatique + surcote (pouvant aller jusqu’à 4 m). Il convient de noter qu’à grande échelle, la valeur de surcote choisie par l’utilisateur peut ne pas avoir de réalité physique (effets locaux pouvant générer une importante hétérogénéité spatiale de la surcote dans la réalité). Topographie considérée : La topographie utilisée par le site correspond aux données à très haute résolution acquises par LiDAR (laser aéroporté) sur les zones basses et côtières (RGE-ALTI ©IGN). Ces données, qui correspondent à la partie terrestre du programme Litto3D (réalisé conjointement par le SHOM et l’IGN) n’intègrent donc pas la bathymétrie, qui n’est à ce jour pas disponible pour l’ensemble du littoral. Ceci n’a cependant pas de conséquences car le site n’effectue pas de simulations hydrodynamiques. La réalisation de simulations hydrodynamiques, telles qu’elles sont réalisées par exemple pour la réalisation de PPRL, pour des études de caractérisation de l’aléa Submersion marine ou pour l’étude de la propagation des vagues, nécessiterait par contre la prise en compte de la bathymétrie et des effets hydrauliques induits. Principe du calcul : A partir du niveau marin défini par l’utilisateur (pleine-mer de coefficient de marée 120 + élévation du niveau de la mer + surcote), le site effectue une simple projection statique du niveau marin sur la topographie. La méthode est donc similaire à celle utilisée pour établir les cartes informatives basées sur la méthode de superposition topographie/niveau marin de référence dans le cadre des PPR Submersion marine. Dans l’analyse réalisée par le site, les protections côtières (naturelles et artificielles) sont considérées comme transparentes à l’écoulement : ces zones, situées sous le niveau marin considéré, ne peuvent en effet pas être considérées comme à l’abri des submersions marines, suivant les processus considérés (franchissements par paquets de mer, défaillance des protections…).
Aperçu sur un profil de la cartographie « statique » réalisée par le site: les surfaces affichées en rouge (couche affichée sur le site) sont situées sous le niveau marin considéré (ici exprimé par rapport aux plus hautes mers astronomiques (PHMA)) Les calculs et la visualisation sont disponibles à une résolution de 25 m sur de grandes emprises (échelles inférieures à 1/20 000ème) et à une résolution de 1 m ou 5 m en zoomant (échelles entre 1/20 000ème et 1/1 000ème).
Limites de l’approcheLimites liées à la méthode : - Projection « statique » du niveau marin sur la topographie sans considérations sur la dynamique des phénomènes :
- Pas de prise en compte des franchissements par paquets de mer :
- Pas de prise en compte des rivières :
Limites liées aux données : Les données topographiques utilisées par le site proviennent du RGE-ALTI (©IGN) et n’ont pas subi de traitements spécifiques, ce qui peut conduire à un certain nombre de limites : - Ouvrages de protection lors d’une dégradation de l’échelle :
- Les connexions hydrauliques :
- Défauts éventuels dans la topographie :
RéférencesTellez-Arenas, A., Quique, R., Boulahya, F., Le Cozannet, G., Paris, F., Le Roy, S., Dupros, F. and Robida, F., (2018). Scalable Interactive Platform for Geographic Evaluation of Sea-Level Rise Impact Combining High-Performance Computing and WebGIS Client. In Communicating Climate Change Information for Decision-Making (pp. 163-175). Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-74669-2_12
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